Kais Saied : Le rêve démocratique tunisien transformé en cauchemar autoritaire

Kais Saied, qui a transformé la Tunisie en un État policier, est désormais comparé à Bachar al-Assad. L’avenir semble sombre pour un régime isolé sur la scène internationale et rejeté par son propre peuple.

Kais Saied : Le rêve démocratique tunisien transformé en cauchemar autoritaire
Kais Saied et le spectre de l’isolement : un président qui risque de voir son pouvoir s’éteindre sous le poids de ses dérives autoritaires.

La Tunisie, berceau de la révolution du Jasmin et symbole d’espoir démocratique dans le monde arabe, se retrouve aujourd’hui prise dans l’étau d’un régime autoritaire incarné par le président Kais Saied. Élu en 2019 comme un outsider promettant de restaurer la justice et la dignité, Saied a progressivement concentré tous les pouvoirs entre ses mains, plongeant la Tunisie dans une spirale de répression et de désillusion.

L'homme d'un seul parti, d'un seul avis

Kais Saied se décrit souvent comme le "sauveur" de la Tunisie. Juriste de formation, austère et rigide, il a bâti son image sur un discours anti-système et une promesse de rupture avec les élites politiques corrompues. Pourtant, une fois au pouvoir, Saied a révélé une autre facette : celle d’un dirigeant obsédé par le contrôle total, érodant méthodiquement les institutions démocratiques bâties après 2011.

Depuis son coup de force du 25 juillet 2021, où il a suspendu le Parlement et dissout le gouvernement, Kais Saied gouverne par décret, sans contre-pouvoirs. Sous sa direction, la Tunisie s’est muée en un État policier, où les voix dissidentes sont réduites au silence. Syndicalistes, journalistes, opposants politiques : personne n’est épargné.

Un parallèle glaçant avec Bachar al-Assad

Les comparaisons entre Kais Saied et le président syrien Bachar al-Assad, bien que frappantes, sont devenues inévitables. Le sénateur américain Joe Wilson, membre influent du Parti républicain, a récemment dressé un parallèle alarmant entre les deux hommes. Dans une publication sur "X", Wilson a prédit que Saied pourrait connaître un sort similaire à celui d’Assad, désormais isolé sur la scène internationale et méprisé pour ses politiques répressives.

Wilson, dans un geste symbolique, a partagé une image historique où Saied apparaît aux côtés d’Assad, insistant sur le fait que l’allégeance passée de Saied envers le dirigeant syrien était révélatrice de ses propres inclinations autoritaires. "Si le peuple tunisien décide de se soulever, il pourra briser ce cycle d’oppression", a écrit Wilson, reprenant le vers du poète tunisien Abou el-Kacem Chebbi : "Si le peuple veut vivre, le destin devra répondre à ses appels."

Une Tunisie sous emprise, une démocratie trahie

Sous le régime de Kais Saied, les acquis démocratiques de la révolution du Jasmin s’effondrent. Là où le monde saluait autrefois un pays pionnier dans la construction d’un système politique inclusif, il assiste aujourd’hui à un glissement vers un pouvoir autocratique.

Les opposants de Saied ne sont plus simplement marginalisés : ils sont emprisonnés sous des accusations souvent fabriquées ou exagérées. La peur règne. Les médias indépendants, autrefois acteurs clés de la transition démocratique, sont muselés. Quant à la société civile, elle lutte pour sa survie face à une répression étatique croissante.

Un avenir incertain, un isolement croissant

La Tunisie de Saied ne ressemble plus à un phare de la démocratie, mais à une nation isolée. Les États-Unis, à travers des voix comme celle de Joe Wilson, appellent à un arrêt des aides financières, estimant que leur soutien ne doit pas légitimer un régime oppressif. En Europe également, des doutes émergent sur la capacité de Saied à stabiliser le pays, alors que les flux migratoires en provenance de la Tunisie augmentent.

Si Kais Saied continue sur cette voie, il risque non seulement l’isolement diplomatique, mais aussi une rupture avec son propre peuple. Les Tunisiens, autrefois pleins d’espoir après 2011, se retrouvent aujourd’hui confrontés à une amère réalité : leur rêve de liberté a été trahi par un homme qui se voulait le "sauveur".

Une fin inévitable pour un régime à bout de souffle

L’histoire de Kais Saied semble se diriger vers une conclusion prévisible. Les révolutions, même lorsqu’elles semblent échouées, laissent souvent des braises qui peuvent raviver la flamme du changement. Comme l’a prédit le sénateur Joe Wilson, la chute de Saied pourrait suivre un chemin similaire à celui de Bachar al-Assad. Mais à la différence de la Syrie, la Tunisie conserve une mémoire collective de lutte pacifique, une force qui pourrait bien redéfinir son avenir.

En fin de compte, les Tunisiens seuls décideront du destin de leur pays. Mais une chose est certaine : Kais Saied ne pourra échapper à l’histoire ni au jugement de ceux qu’il a trahis.

📍 LeDecode.com – Décryptage, enquêtes et vérité.
📧 contact@ledecode.com