L’Algérie défie la France: un baroud d’honneur ou une stratégie suicidaire?
L’Algérie menace la France d’une réciprocité stricte après la remise en cause des accords de 1968. Une confrontation qui pourrait se retourner contre Alger.

📍 LeDecode.com – Une fois de plus, l’Algérie choisit la confrontation avec la France. Après que Paris a exprimé sa volonté de remettre en question les accords migratoires de 1968, le régime algérien a immédiatement brandi la menace d’une « réciprocité stricte et immédiate », rejetant ce qu’il qualifie « d’ultimatums et de menaces ». Un ton martial qui cache mal l’isolement croissant d’Alger sur la scène internationale et une stratégie diplomatique de plus en plus brouillonne.
Depuis plusieurs mois, les tensions entre Paris et Alger ne cessent de s’intensifier. Après les restrictions imposées par la France à certains hauts dignitaires algériens, cette nouvelle escalade marque une détérioration accélérée des relations bilatérales. Alger adopte une posture de défiance absolue, refusant toute remise en question des accords de 1968, qui offrent aux ressortissants algériens un régime migratoire privilégié unique en son genre.
Mais cette attitude est-elle réellement tenable? En se murant dans l’intransigeance, l’Algérie prend un pari risqué, tant économiquement que diplomatiquement.
Le gouvernement algérien semble vouloir transformer cette affaire en une question de souveraineté nationale, en agitant la menace d’une réciprocité immédiate. Mais dans les faits, qui aurait le plus à perdre d’une telle rupture ? Les Algériens eux-mêmes.
Chaque année, des milliers d’Algériens bénéficient de facilités d’accès à la France grâce à ces accords. Un renforcement des restrictions côté français toucherait en priorité les jeunes Algériens cherchant à fuir un pays en crise, mais aussi les élites économiques et politiques qui entretiennent des liens solides avec la France.
À l’inverse, la menace d’une réciprocité algérienne ressemble à un coup d’épée dans l’eau. Les Français vivant en Algérie sont peu nombreux et essentiellement des expatriés ou des binationaux. Une réduction drastique de la mobilité serait donc bien plus préjudiciable pour les Algériens que pour les Français.
Ce nouveau bras de fer avec la France illustre une tendance inquiétante dans la diplomatie algérienne : une multiplication des tensions avec ses principaux partenaires. Après l’Espagne, l’Italie et même la Russie, voilà que la France rejoint la liste des pays avec lesquels Alger entretient des relations conflictuelles.
Plutôt que de jouer la carte de la coopération pragmatique, le régime algérien semble s’enfermer dans une logique de confrontation permanente, usant d’un discours anti-français comme exutoire aux problèmes internes. Cette posture populiste peut séduire une frange nationaliste de la population, mais elle ne masque en rien les échecs économiques et sociaux qui rongent le pays.
En définitive, cette stratégie du bras de fer pourrait se retourner contre Alger. La France, exaspérée par ces tensions à répétition, pourrait bien accélérer le démantèlement des accords de 1968 et durcir sa politique migratoire vis-à-vis des Algériens. Une décision qui mettrait en lumière l’impasse dans laquelle s’est enfermée la diplomatie algérienne, incapable de négocier sur un pied d’égalité et de proposer des alternatives crédibles.
Alors, jusqu’où ira ce nouveau clash entre Paris et Alger? Si l’Algérie persiste dans son jusqu’au-boutisme, elle risque de se retrouver seule face à ses contradictions, sans alliés et sans influence sur l’échiquier international.
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